LE PLUS. On en connait tous une. Une personne qui deambule au sein des couloirs du bureau a longueur de journees, un individu enfermee seule dans un bureau situe au sous-sol de l’entreprise. On s’en moque aussi, desfois. Pour se tranquilliser. Jacques fut “mis au placard”, comme on devoile. Humilie, ignore et laisse pour compte. Plongee dans un enfer bien meconnu.
Edite et parraine via henrirouillier
La mise au placard au travail entraine souvent des depressions et parfois meme des suicides (JAUBERT/SIPA).
Mon histoire commence depuis 4 ans. J’habite fonctionnaire et je cherche a quitter mon poste depuis deja 2 ans, quand je vois passer une annonce pour un poste de directeur de service en mairie.
Je ne le sais pas a votre instant, mais c’est le debut d’un reellement long tunnel.
Un besoin de changer de vie coute-que-coute
A ce moment-la, j’ai besoin de changer d’atmosphere et d’evoluer dans mon metier. Je me dis que c’est une belle opportunite. J’envoie ma candidature et on me convoque concernant un entretien.
Nous sommes en decembre 2010 et le piege s’est deja referme.
Juste avant une telle toute premiere rencontre beetalk conseils, i l’instant de monter dans le train qui m’emmene la-bas, j’ai votre mauvais pressentiment, une boule au ventre. Manque tres envie d’y aller, mais je sais que c’est la premiere opportunite qui s’offre a moi depuis 2 ans… Donc J’me fais violence.
Mon DRH, votre touriste
Sur place et des nos premiers echanges, je sens que quelque chose cloche. Le DRH me pose plein de questions sur mon parcours, comme s’il ne savait pas d’ou je venais… alors que je lui ai transmis mon CV detaille.
Devant lui, le porte-documents reste vide. J’me dis qu’il est venu la en touriste.
Malgre bien, j’suis convoque Afin de votre deuxieme entretien, mais les deux personnes qui doivent me recevoir n’arrivent jamais a se coordonner Afin de la date. Je suis oblige de leur rappeler qu’on devra se voir, et gerer moi-meme avec leurs secretaires… Un certain foutoir. Toujours est-il que j’suis embauche.
J’arrive la fleur au fusil, au milieu d’un champ de mine
On m’explique que l’environnement dans lequel je m’apprete a debarquer est legerement complique. C’est une creation de poste, dont l’objectif est de remettre de l’ordre dans un service qui ne fonctionne jamais. Je vais avoir plusieurs equipes a manager, des changements et peut-etre des personnes a (re)mettre en place.
Des les premiers heures, je comprends qu’il y a un probleme. Les equipes viennent d’etre remaniees et ca fut tres en gali?re vecu via mon service. Personne ne me l’a dit. Je debarque optimiste, avec l’ensemble de mes pensees… La fleur au fusil au milieu d’un champ de mines.
J’ai pris la place de quelqu’un
Je comprends aussi, de maniere plus ou moins insidieuse, que le arrivee fait de l’ombre a un de mes collegues. On m’a embauche a sa place. Il fut retrograde, on lui a retire ses responsabilites et c’est a moi qu’il revient de le driver. Autour de lui, ses coequipiers lui seront forcement fideles et je deviens une cible. L’ambiance est electrique. Et i§a se traduit tres concretement.
Dans votre premier temps libre, on “oublie” volontairement de me transferer des renseignements cruciales pour mon travail. Tres rapidement, J’me sens aussi epie.
Mon travail reste votre aquarium installe au centre du service : derriere la vitre, on regarde cela se passe sur le ecran. On verifie soigneusement les heures auxquelles j’arrive et je vais.
Je comprends ensuite qu’il se trame quelque chose au-dessus de moi. Un truc concernant lequel je n’ai aucune prise.
On m’empeche d’effectuer le bricolage
Pour mener a bien ma mission, je dois faire valider mon projet par une commission de fonctionnaires et d’elus qui se reunit regulierement. C’est une procedure tres stricte : elle compile 1 nouvel organigramme, de nouveaux objectifs et la faculte a mettre en ?uvre pour qu’on puisse travailler.
Probleme, il n’est jamais valide. Le examen est annule ou repousse pendant des semaines, sans qu’on ne me donne pas d’explication. Visiblement, personne n’a envie que je fasse mon bricolage.
Au bout de 6 mois, la tache me semble impossible a executer. D’un cote, le maire me demande votre que j’attends pour recruter et pour faire evoluer le service, ainsi, de l’autre on m’empeche manifestement d’avancer.
Personne ne me soutient et une partie du equipe joue contre moi, soutenue avec un elu qui a visiblement un probleme avec mon existence. En bref, je suis piege, seul et le stress commence a monter.
Une plainte au penal pour harcelement ? Oui, contre moi
Et puis arrivent nos evaluations annuelles du personnel. J’dois recevoir tous de faire mes employes. Tout se passe convenablement jusqu’a l’evaluation de mon collegue retrograde, le leader d’une fronde.
A ce moment-la, j’ai deja eu l’occasion de lui dire que le projet ne convenait jamais, qu’il ne faisait rien et que ce n’etait pas possible de continuer comme ca. Pourtant, aucun declic de sa part. Je l’inscris donc dans mon rapport.
Jusqu’au jour ou je recois votre courrier. Un courrier dans lequel il menace de m’attaquer au penal pour harcelement, sauf si j’accepte de revoir son evaluation. Cela deroule les elements une definition legale du harcelement, Afin de me faire peur. Meme si je refuse de revenir dans les declarations, ca roule. J’habite terrorise.
Et si j’avais effectivement ete mauvais ?
Cette lettre agit tel 1 electrochoc. Et si j’avais effectivement harcele notre employe ? Et si je m’etais effectivement en gali?re comporte avec lui ? Je commence a douter de moi, a remettre en question mes faits et gestes avec lui, mais aussi avec le reste de mon equipe. C’est une accusation terrible.
J’en informe la hierarchie. Expliquant que je n’ai cesse de faire remonter ces problemes. Du cote, j’avais meme commence a compiler 1 dossier d’e-mails… m’apercevant que je ne pouvais pas prouver la realite de mes declarations, puisque tous des echanges conflictuels avaient eu lieu de vive voix.
Ma hierarchie est sourde. Je m’attends a ce qu’une mediation soit organisee, ca n’est jamais le cas. La situation pourrit jusqu’a ce jour de janvier 2012.
“Monsieur X, on doit que vous partiez”